LÉONIE EST EN AVANCE OU LE MAL JOLI​

Saison 4 – Été 2022

Léonie est en avance ou le mal joli

De Georges Feydeau – Mise en scène Gilbert Barba – CDDV Prod

Grillon

Ven. 22
juillet

Vendredi 22 juillet – 21h30

Place Colongin – Grillon
Se restaurer – Le Réunionnais – Réservez votre repas au 06 43 48 10 08
21h30 – Le spectacle

Théâtre – Création 2022

Durée : 1h20

Tarifs :
Tarif normal : 12€

Tarif enfant : 7€

Distribution :

Production Centre Dramatique Des Villages

Mise en scène : Gilbert Barba
Avec : Sarah Nedjoum, Benjamin Kerautret, Elsa Kmiec,
Agnès Sighicelli, Frédéric Richaud,
Gilbert Barba

Scénographie : Gilbert Barba, Judith Dubois
Portraits : Patrick Baud
Costumes : Marie Meyer
Perruques et Coiffures : Nathalie Champigny
Construction des décors : Freddy Quarlin et Bruno Lucazeau
Régie Générale : Yannick Mège
Régie de plateau : Florent Terrier
© Laure Néron

 Avec le soutien de l’Adami

Léonie, une jeune femme enceinte, fait son entrée avec son mari, cette dernière souffre et, du fait de cette souffrance, s’acharne sur son mari Toudoux. Léonie ne lui laisse aucun répit jusqu’à l’arrivée de sa mère qui la soutiendra tant qu’elle peut. Léonie raconte son rêve de la veille à sa mère et là encore son mari doit subir les colères de sa femme qui, voulant qu’il reproduise dans la réalité le rêve qu’elle a eu, lui impose de se mettre un pot de chambre sur la tête. Toudoux s’en défend tout d’abord, puis s’exécute finalement, pour satisfaire cette envie de femme enceinte.

Plus tard, on apprend que Léonie a fait une grossesse nerveuse, et que, comme le dit Madame Virtuel, la sage-femme : « C’est à recommencer, mon pauvre monsieur ! Il y a maldonne ! ». La mère et le père de Léonie s’en prennent à Toudoux, qu’ils rendent responsable de cette fâcheuse issue.

Note d’intention de Gilbert Barba

On a l’impression que Feydeau écrivait en marchant. Qu’il écrivait ses pièces à voix haute. On voit bien qu’il avait été acteur, on voit bien que ses répliques partent de la scène. Avec « Léonie est en avance, ou le mal joli », les acteurs, comme toujours chez cet auteur, sont à la fête. Et les personnages sont bien plus compliqués qu’il n’y paraît à première vue. Il y a de la cruauté dans chacun des personnages et nous glissons progressivement de la peinture de mœurs au burlesque et du burlesque au grotesque. Comme chez Chaplin, pour qui Feydeau rêvait d’écrire, la démesure de la folie est contenue dans le burlesque. Nous avons chez Feydeau un comique de mots, de situations et aussi un comique de gestes, comme y invitent les indications scéniques qui sont toujours fort nombreuses, précises et variées. Ici la bourgeoisie est saisie dans sa quotidienneté la plus banale et dans son plus simple apparat. Léonie et son mari n’ont pas eu le temps de se changer depuis le lever jusqu’à l’heure du déjeuner. Léonie est en avance, elle va accoucher. La machine est lancée, le rire devient universel, car qui n’a pas connu les querelles entre les souffrances de l’enfantement et celles moins glorieuses des coliques néphrétiques ? Le rire surgit aussi de la différence de classe sociale, qui est en soit une idiotie. L’idiotie est un des moteurs de Feydeau, elle est un révélateur. C’est un théâtre de l’efficacité, de l’amplification des êtres et de leurs fonctions.

Photos

©  Laure Néron